Comment utiliser l’enthousiasme comme moteur de vos projets ? [+Guide à télécharger]

La procrastination, ce truc de feignasses qui veulent pas sortir de leur lit.

On entend pas mal de choses sur la procrastination. Nous avons aussi pas mal d’idées préconçues. Et on a chacun notre propre définition qui nous arrange.
Je passerai d’ailleurs du « on », au « nous », selon le degré de culpabilité acceptable…

La première image qui vient c’est :
Procrastination = fainéantise.
Alors que c’est teeeeellement plus que ça !

Allons faire un petit tour du côté des perfectionnistes, par exemple. Fainéants ? Nope.

Un détour vers le syndrome de l’imposteur, alors ? Truc de flemmard ?
Tout le contraire.

(Ça va le MEDEF ? Pas encore en PLS ?)

La peur de l’échec, parce qu’on a pas envie de revivre une déception ?
Et aussi, la peur de réussir, par une estime de soi qui ne correspond pas à nos aspirations ?
On est bien loin de la trinité cahouète, bière tiède, Netflix, non ?

Dans toutes ces facettes de la procrastination, je vois plutôt des personnes qui galèrent que des gens pépères qui le vivent tranquillou.

D’ailleurs certains vivent très bien cette procrastination, parce que tout le temps passé à remettre à demain, ils l’utilisent pour jouer à l’explorateur au grand safari de la connaissance. Youpi.

Ils ont néanmoins parfaitement conscience que leur petit arrangement avec le calendrier leur coûte bien bien cher. Pas youpi.

Et les multipotentiels, avec leur radar à lucioles, avec tout ce qu’il y a d’intéressant à découvrir, ne sont pas en reste, loin de là.

La plupart des gens qui procrastinent vivent assez mal cet état de fait. Leurs projets n’avancent pas. La flamme du matin s’éteint au moindre souffle. Le délice de s’y mettre prend le goût amer de la veille, où on s’y était déjà mis, en vain. L’estime de soi, qui n’était déjà pas en haut du podium, descend d’une marche à chaque fois.

Alors bien sûr, il y a les bonnes résolutions, le miracle morning, les auto-promesses, la douche froide, les conjurations, les to-do lists.

Mais si ça marchait, les fabricants de post-it auraient fait fortune.
(Je viens d’apprendre qu’ils ont effectivement fait fortune, parce que les gens achètent leurs produits pour ensuite les jeter, un modèle économique plutôt rentable).

Pourquoi je vous parle de tout ça ? Et comment j’ai toutes ces infos sur la procrastination ?

Grâce aux témoignages spontanés de procrastinateurs sur Insta ? Pas du tout.

Bizarrement, les gens qui procrastinent sont moins exhibitionnistes que les amateurs de Spritz au coucher du soleil. Ou ils posteront là-dessus demain.

Alors, comme le sujet m’intéresse, j’ai mené ma propre enquête.
Mais d’abord, pourquoi ça m’intéresse ?

Ça m’intéresse, non pas parce que je ne procrastine jamais, et que je ne cherche jamais mes clés dans le noir grâce à la sainte auréole qui ceint mon abondante chevelure, non. Ça m’intéresse directement parce que la procrastination est liée à la créativité.

Je m’explique :

Mihály Csíkszentmihályi (à mes souhaits), grand psychologue théoricien du Flow,  cet état d’expérience optimale, a aussi longuement étudié la créativité.

Mihaly Csikszentmihalyi

Il en a identifié quatre freins :
– Le manque de concentration,
– Le fait d’être débordé (submergé, sous l’eau),
– Le manque d’objectif clair,

Et…

– La procrastination !

Bah oui, parce qu’avec un objectif clair, de la concentration, un peu d’espace mental disponible et sans procrastination, nous sommes inarrêtables.

Et ça marche pareil avec la productivité, d’ailleurs.

Ça tombe bien, la créativité (passer des distractions passives aux créations actives) et la productivité (travailler moins pour avoir plus de temps (ça va Sarko, on te dérange pas ?)) sont parmi mes sujets préférés (en tant que multipotentiel, j’ai autant de sujets préférés qu’il y a de parenthèses dans cette phrase : trop).

Revenons à mon étude sur la procrastination (un article sur Kmeo sans digression, ce serait louche…)

J’ai sollicité les personnes qui me font l’honneur de lire ma newsletter chaque vendredi afin qu’ils remplissent un petit questionnaire. Un vrai challenge d’interroger sur la procrastination et d’attendre une réponse.

J’ai dû utiliser le triple combo : appel à l’action minimal (répondre seulement OK pour dire qu’on va participer), provocation (je leur ai dit que personne n’allait répondre, vu le sujet) et un petit cadeau à la clé à tous ceux qui ont répondu OK, avant de leur envoyer le questionnaire (principe de réciprocité).
Ouf ! Pas facile !

Ainsi, j’ai eu plusieurs dizaines de retours. J’ai aussi fait plusieurs interviews IRL (pour de vrai, dans la langue de M. Pokora). Une belle proportion de slasheurs, parmi ces personnes, d’ailleurs.

C’est pas non plus une enquête internationale croisée en double aveugle, mais bon, j’ai pas fait socio (dommage, j’aurais pu vous épater avec des camemberts et des interprétations formidables).

Qu’en ai-je tiré ?

Pour un gros tiers des personnes, la procrastination est un phénomène majeur dans leur travail perso et/ou pro.
Il ressort un fort sentiment de fatalité et d’impuissance face à l’action (la panique ne semble pas une si bonne solution que ça, en fin de compte !)
Les notions de culpabilité et de sentiments négatifs en fin de journée sont très souvent présents.
Le manque de concentration tient aussi une bonne place (tiens, tiens…) Et surtout, il y a une recherche de solution qui apparaît nettement.

Rien de bien neuf, me direz-vous, non ?
Vous reconnaissez quelques aspects qui vous touchent ?

J’ai lu des témoignages qui m’ont fait de la peine.

Beaucoup d’efforts pour lutter contre cette procrastination, pas mal de contraintes que nous nous imposons pour, finalement, bien peu de résultats.
Et en plus, un sentiment de ne pas pouvoir vivre pleinement sa multipotentialité.

Et si nous arrêtions de nous faire du mal ?

Quand le bâton ne marche pas, reste la carotte.

Au lieu de se contraindre à être productif en marche forcée,
Au lieu de manger le crapaud en début de journée (le concept de « Eat the frog first » : faire le plus difficile en tout début de session de travail),
Au lieu de partir sur de la discipline impérative (qui ne marche pas pour tout le monde, de toute façon),

S’appuyer sur nos ressentis. Et pas ceux de culpabilité, non.

Utiliser la joie, la fierté, ou même seulement le sentiment de soulagement, l’enthousiasme, l’imagination, la visualisation.
Se rendre compte que c’est une image bien dégueu, celle du crapaud qu’il faudrait avaler, alors que c’est peut-être juste une histoire de tâches que nous imaginons énormes.

Hey ! Vous savez quoi ?
Bonne nouvelle !

Les tâches énormes, impossibles, Nous pouvons les diviser. Et les diviser encore. Nous pouvons nous former (nous sommes d’ailleurs super forts, là-dessus, nous n’arrêtons jamais de nous former), nous pouvons aussi nous faire aider. Y arriver, petit à petit.

Nous pouvons surtout nous voir en train de réussir, nous pouvons utiliser la visualisation et nos ressentis pour faire venir une joie, à l’avance. Et nous servir de cette joie comme énergie.

Plutôt que de passer la journée à ruminer la douleur de quelque chose que l’on n’arrive pas à surmonter,
Anticiper en début de session de travail une joie de quelque chose qui sera bel et bien faite à la fin. Et s’y mettre, bien sûr.

Ce n’est pas forcément pour tout le monde, de s’appuyer sur ses ressentis, son imagination, sa capacité de se projeter et de visualiser.

Pour cela, il faut un esprit et un cœur.

Ah bein si, c’est pour tout le monde, en fait ! Il suffit juste d’ouvrir les deux.

Même si ça fait cucul la praline de dire « ouvrir son cœur », ou dire « ressentir de la joie ». De toute façon, en général, le cynisme, je choisis de le laisser de côté.

Je préfère la joie. Ceux qui ont vu le film Vice Versa le savent bien, c’est plus sympa, comme moteur.

Pour pouvoir utiliser ces ressentis afin d’avancer concrètement, il est nécessaire de rajouter un ingrédient essentiel : l’intention.
Et ça, nous en avons plein, surtout les multipotentiels.
Et il faut une technique de visualisation qui soit efficace.

De la visualisation intentionnelle.

Et comme chez Kmeo on ne vous laisse jamais sans une ressource pratique ; je vous ai préparé un document « Comment utiliser l’enthousiasme comme moteur de vos projets » qui vous donne plus d’informations et qui vous indique les étapes pour pratiquer la visualisation intentionnelle. Vous pouvez la télécharger ci-dessous.

Merci de m’avoir lu.

P.S. : Vous n’avez pas vu Vice Versa ? Quelle chance, vous pourrez le voir pour la première fois !

Télécharge le guide complet sur la visualisation intentionnelle et découvre une méthode efficace contre la procrastination !

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Par Nicolas1 juin 2022 📰 Article0 commentaires

À propos de l'auteur, Nicolas

Après diverses expériences professionnelles en France et à l’étranger qui l’ont conduit à des pratiques pluridisciplinaires mêlant travail du son, écriture et performance, Nicolas Deliau est l’auteur et interprète des pièces Les lignes de flottaison, Margaret mon Amour et Hyperfocale.
Il anime en parallèle des ateliers, notamment sur l’attention et l’écriture.
Son livre Les lignes de flottaison est paru aux Éditions La Gauloise en 2019.

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